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Infobésité et FOMO : les professionnels de l’info-doc en première ligne

Infobésité

L’infobésité est un mot valise créé pour associer la notion de surcharge d’informations quotidiennes et le surmenage intellectuel. L’infobésité apparaît au XXIème siècle avec la diffusion du numérique grand-public. Le syndrome “FOMO” est l’acronyme de “Fear Of Missing Out”, c’est -à-dire la peur permanente de manquer une nouvelle importante.
En se conjuguant, ils forment une spirale qui s’auto-entretient. L’abondance d’informations sous de multiples formats, avec une accessibilité permanente et ultra-rapide, nourrit ou génère le FOMO. Le FOMO crée une dépendance psychologique aux contenus.
Les entreprises et les institutions font confiance aux professionnels de l’info-doc pour gérer cette abondance d’informations pour ne pas tomber dans le FOMO.

Les managers se soucient du FOMO individuel source de déconcentration, agitation, burn-out, perte de productivité au travail. Les professionnels de l’info-doc sont là pour les y aider.
Pour chacun, il devient important de limiter cet inconfort et cette surcharge mentale.

Wikipédia fait référence à l’étude d’Andrew Przybylski selon laquelle le FOMO se produit fréquemment chez les personnes qui possèdent des besoins psychologiques insatisfaits tels qu’être aimé et être respecté. Des besoins très répandus ! A tel point que ces besoins sont les meilleurs alliés des professionnels du marketing pour susciter le désir et provoquer l’acte d’achat.

Quelques pistes pour combattre et limiter le FOMO ?

1- Sélectionner et limiter ses sources d’informations,
2- Stopper les notifications en tout genre,
3- Stopper la comparaison permanente avec les autres (qui enjolivent sur les réseaux sociaux) car chaque situation est unique,
4- Arrêter la course aux bonnes affaires, syndrome de l’hyper consommation. Car être moderne, c’est adopter une sobriété compatible avec le développement durable. Être à la mode, c’est être soi.
5- Limiter le multitâche, s’efforcer de faire une tâche l’une après l’autre.
6- Considérer le calme et l’ennui comme un privilège, un luxe
7- Constater que le bilan d’une semaine de média donne un nombre limité de nouveautés

Pour aller plus loin, sur l’Anxiété, la dépression et l’addiction liées à la communication numérique, vous pouvez lire « Quand Internet, smartphone et réseaux sociaux font un malheur » de Marie-Pierre Fourquet-Courbet et Didier Courbet sur le site journals.openedition.org/rfsic/2868 .
Le site master-multimedia.com publie un excellent article « Infobésité : le paradoxe de la consommation de l’information à l’ère des technologies mobiles ». Il souligne notamment que dans le bruit de fond généralisé, les contenus se standardisent et se paupérisent. Alors, une bonne raison de ne plus paniquer à l’idée de manquer l’un d’eux ? Enfin, l’Infographie INSEE « L’économie et la société à l’ère du numérique » donne quelques clés et une image synthétique (disponible sur www.insee.fr)

l’Infographie INSEE « L’économie et la société à l’ère du numérique »

Christine Puis

Article publié le 25 novembre 2019